Le cassis au fil de l’histoire
Inconnu dans l’antiquité, le cassis, plante nordique, est mentionné pour la première fois au 12e siècle, dans le Livre des subtilités des créatures divines d’Hildegarde de Bingen, nonne bénédictine, mystique et musicienne, qui vante ses vertus médicinales.
En 1508, il est représenté dans une gravure enluminée du Livre d’heures d’Anne de Bretagne, sous le nom de “Poyvrier d’Hespagne”, sans doute en raison de ses fruits noirs et peut-être aussi à cause de la puissance aromatique de ses feuilles ou bourgeons.
C’est au milieu du 19e siècle qu’apparaît la première crème de cassis, fabriquée par un cafetier dijonnais, Auguste-Denis Lagoutte qui avait constaté la vogue du cassis dans les estaminets parisiens.
Quant au fameux kir — un tiers de cassis, deux tiers d’aligoté — il a été inventé au début du 20e siècle à Dijon par un garçon de café. Mais c’est les années 50 qu’il a reçu son nom, en hommage au chanoine Kir, député de la Côté d’Or. Le chanoine avait en effet l’habitude de demander son blanc-cassis au bar de l’Assemblée nationale !